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Au commencement il y a la préparation, l'excitation qui va avec, un peu d'appréhension.

....ou pas...


Bouche à oreille, blogs, youtube, et google maps sont de précieux alliés. Mais des fois, c'est le fruit du hasard qui nous mène là où on ne devrait pas. 
Parfois la lampe torche est oubliée. Les portables doivent alors être chargés à bloc. La lampe, ça pompe la batterie. Les photos aussi.  On n'envisage pas de progresser sans lumière, de revenir sans images capturées.

De l'eau, toujours, le stress et la poussière, ça dessèche.
D'abord il y a l'odeur ; celle des extincteurs répandus sur le sol ; ou du salpêtre ; ou des murs gorgés d'humidité, ou pire, du plancher pourri; celle de la peinture, de la colle à papier peint en décomposition, de la laine de verre à nu ou simplement de la poussière.
Des bâtiments tous différents et pourtant cette même odeur, partout.
Ensuite il y a le froid. Est-ce dû à la localisation des sites que j'ai visités ? Je ne sais pas, mais il y fait froid, toujours plus qu'à l'extérieur.
Puis les bruits. Normalement il n'y en a pas. Mais en fait, il y a, en plus du bruit du silence, le vent qui passe dans les couloirs, les fenêtres cassées, il y a une porte qui claque en haut (ou pire, en bas) parce que les grooms ont été arrachés, et qui nous fait sursauter, et puis les bruits de l'environnement, dehors, voitures à proximité...trop proches, qui nous figent dans notre progression, les oiseaux, la nature qui envahit. Bruits extérieurs qui accentuent cette impression d'ailleurs. Un édifice abandonné, c'est un autre monde.

Bien souvent on connaît peu ou mal l'histoire des lieux : l'urbex c'est une rencontre brutale avec un passé mystérieux, et cet (angoissant) inconnu est un terrain très favorable à l'imagination. 
L'urbex, c'est aussi la surprise, l'incongru, l'insolite ; les précédents visiteurs laissent des traces, volontairement ou non. 
Un téléphone au milieu d'une pièce vide, un fer à repasser sur une cuisinière, une chaise longue dans le couloir du deuxième étage de l'hôtel...
Reliefs de pique-nique, de squats en tout genre, portes dégondées, débris de verre au sol, cloisons éventrées, tuyauteries arrachées et autres saccages... 

Et puis les tags. Des fois moches, des fois obscènes, mais -ouf- des fois superbes.
De quoi donner d'autres vies au lieu ! 






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